La Maison de Bernarda Alba I Federico Garcia Lorca I Thibaud Croisy
mer. 10 avr.
|Salle blanche du Théâtre du Rond-Point
Création 2026, présentation d'une maquette technique sur invitation uniquement
Date et lieu
10 avr. 2024, 16:00 – 18:00
Salle blanche du Théâtre du Rond-Point, 2Bis Av. Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris, France
Infos de l'événement
La Maison de Bernarda Alba
Texte : Federico García Lorca Traduction : Fabrice Melquiot
Mise en scène et adaptation : Thibaud Croisy
Bernarda : Charlotte Clamens | Angustias : Michèle Gurtner | Martirio : Emmanuelle Lafon Magdalena : Émilie Incerti-Formentini | Adela : Helena de Laurens | La Poncia : Frédéric Leidgens Amelia : Anne-Élodie Sorlin
Scénographie : Sallahdyn Khatir | Lumières : Caty Olive | Régie générale : Thomas Cany Costumes : Angèle Micaux | Collaboratrice artistique : Élise Simonet
Directrice de production : Claire Nollez Chargé de production : Romain Courault
Il était une fois, une grande maison au beau milieu des champs où vivait une femme, Bernarda Alba, dont le nom signifiait aube. À la mort de son mari, Bernarda, qui était droite et autoritaire, décréta huit années de deuil pour elle et ses filles, cinq malheureuses brebis encore célibataires. Pourtant, Angustias, la plus âgée et la plus laide, celle dont le prénom signifiait angoisse, était sur le point de faire un mariage d’argent avec Pepe, le plus bel homme du village. Mais c’était sans compter la jalousie de ses sœurs et le désir fougueux de la plus jeune, Adela, secrètement amoureuse du même homme. Alors, au moment où Bernarda devait régner sans partage sur sa maison, tout se dérégla : les murs de pierre se mirent à trembler, la grand-mère se réveilla d’entre les morts, les domestiques s’affolèrent, les animaux et la pluie se déchaînèrent. Et soudain, le monde entier menaça de s’écrouler sous l’effet du désir magique de la petite Adela, tremblante mais forte, et de plus en plus décidée à quitter cette irrespirable pétaudière...
Après L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer de l’Argentin Copi, Thibaud Croisy poursuit son exploration des auteurs hispanophones et des dramaturgies « mélangées », où le trivial le plus grotesque côtoie les sentiments les plus nobles. Avec cette nouvelle création, il s’attèle pour la première fois à une pièce chorale et s’entoure de dix interprètes en compagnie desquels il révèle la veine comique du chef-d’œuvre de Lorca, ses liens avec les contes populaires, sa dimension merveilleuse et surréaliste. Tout en exaltant la puissance d’insoumission du désir et les vertiges sexuels du drame andalou, il crée une fascinante constellation de personnages où s’expriment des féminités multiples et complexes, ambiguës et mouvantes, à rebours des représentations manichéennes de notre temps.